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le livre de désir

« Comme ceux-là, pensait Jean, toujours nous affadissent la vie ! Sur nos allégresses d’enfant, ils introduisent l’image de la mort. Leurs dernières bénédictions paraissent des gestes qui s’abattent. Et lorsqu’on interroge l’avenir, la désolante chanson que, dans la demi-obscurité de leurs demeures, ils y murmurent pour en mourir… ».

Sur l’Espagne, le confesseur de Dorietta contait comme on rencontre des Crucifix sous trois planches qui font toit. Le peuple les appelle des « humilitados »… Jean se souvient de ces pauvres refuges de la prière, dans la vaste lande. Là, se recomposent, à force d’humilité et de solitude, quelques débris de nos âmes épuisées… Nous devons laisser à l’espace de combiner nos pensées, notre démarche. Rien ne sert de lutter. Car, un jour, il mettrait enfin