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tudes… Jean se souvint des plants du nord, ces sapins réguliers qui servent au bornage. Continuement, sans fantaisie, ils semblent diviser par étages un lambeau de la brume. Les bruits et les chansons qui s’efforcent d’aménager l’espace si lourd, se déchirent à leurs branches… Dans la rêverie de Jean, il s’organisa comme de la musique. Elle l’entraînait sur un lent dégagement. Il ressentait la nonchalance, la confuse lenteur des beaux sons, des grands mots qui s’abattent : le soir, l’automne, la mort…

Guidé par les chants d’église, ne retrouverait-il pas ce calme que naguère il avait un moment conquis à Rome ? Il se pouvait que des souvenirs d’enfant religieux et confiant le soutiennent… Ce ne fut que la souffrance.


Parce qu’il était à Iesi, et que dans la