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le livre de désir

Nous le savions bien tous deux : jamais, il ne s’arrêtera qu’à l’amour. Mais, tandis que sur les terrasses, regardant vers la mer et Porto d’Anzio, il consentait peu à peu à me dire son histoire, il me semblait que tant d’air pur, une si large vue lui rendraient le goût d’agir. Pour désorienté qu’on soit, quand on s’attarde au bord de l’abîme toujours un oiseau chante. Alors il s’organise comme des contes ; et la fantaisie nous recueille. Les lointains du sol ne paraissent pas plus sur le ciel qu’un long nuage… Il semble que l’on soit un petit enfant porté à mi-hauteur par de tendres bras.


Souvent, depuis Genziano qui domine le lac de Nemi, nous contemplions un plus médiocre spectacle, des bois qui affleurent une eau calme. On s’asseyait proches d’une église élevée aux frais de