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le livre de désir

sans doute parce que les jeunes gens s’en emplissent la mémoire, et les échangent comme des figues séchées au soleil sur les claies.

Dorietta s’étendait sur un banc, avec des gestes un peu libres. Et comme elle se plaçait de côté, ses robes ployées entre ses deux genoux, marquaient de l’épaisseur, comme les premières ombres aux replis du sol, quand s’endorment les campagnes… Jean s’épouvantait de son sourire, et, pourtant il se laissait attirer… Il lui avait livré son imagination désolée, aride… Elle s’y reposait. »