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le livre de désir

celui-là même de qui Jean avait aimé la douceur, s’est roulé, dévêtu, parmi les ronces…


Dorietta et Jean, près ce bois, descendaient de voiture. Et ils marchaient sur les foins. Jean, avec inconscience s’émouvait plus encore de suivre son amie vers la source, parce qu’enfant, il avait connu cette humidité sur les prés.

Je vous ai dit comme il cherchait dans les paysages ces analogies un peu folles, dont lui seul pouvait entretenir le secret. Il superposait en elles des mondes inconciliables. Et, négligeant leur réalité, il se diluait de l’un à l’autre. « La promenade, disait-il, en devient plus aisée… » Moins de netteté laissait dans sa pensée plus de paresse. Et il lui semblait que l’instant se composait d’un rien…