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le livre de désir


III


Tout le long du soir, Dorietta s’asseyait sous le porche de l’église, à la balustrade, comme les enfants qui au bord des rivières, sur les ponts balancent leurs pieds agiles… Derrière trois cyprès, l’énorme Colisée s’écrasait, absurde… À peine, les arènes d’El-Djem, sur la route de Sfax, quelque lointain désert de l’Orient… En l’espace, il figure la régularité, la fadeur, une méditation sur soi. Que reste-t-il d’extérieur dans une nuit qui nous clôt, nous pénètre, devient notre paupière et nous baise ; une nuit à laquelle m’abandonne le souffle de notre bien-aimée ?

Dans une telle détresse, Jean regrette