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le livre de désir

Grèce qu’il aimait, les Sages eussent conté qu’il cherchait à surprendre des secrets divins, et qu’à certaines heures, dédaigneux de l’amour, il s’employait aux muettes complaisances de Diane.

Sur ces lieux, Jean ne voulait que des paroles insignifiantes : elles n’auraient de suite que dans le mystère d’un cœur facile à émouvoir.

« J’ai pris le goût, me disait-il, des lectures ecclésiastiques, lettres de direction à des jeunes gens épris du divin Maître, qui se condamnent à tant de mesure parce qu’ils cherchent l’inexprimable… Leur langage est réservé : son moindre excès se perd dans la défaillance des imaginations… Je voudrais connaître les jeunes femmes avec qui ils causent. Car c’est l’indicible qu’ils balbutient, presque l’amour qui s’intimide.