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LA PETITE CHANOINESSE

Mme de Prexeuil, un des plus proches voisins de Sarjac, important industriel du pays, venu pour rendre visite à la châtelaine. Après qu’il eut été présenté à Élys, Mme de Chancenay s’écria, tandis que s’asseyaient la jeune fille et les deux hommes :

— Sais-tu, Ogier, ce que vient de m’apprendre M. Varzeil ?… Pardeuil a failli être compromis dans une affaire d’espionnage, tout dernièrement.

— Ah ! bah !… Et comment cela ?

M. Varzeil expliqua :

— C’est une histoire qu’on a étouffée, parce que certains personnages connus se seraient vus convaincus pour le moins d’imprudence coupable, de par l’indulgente protection dont ils ont couvert ces étrangères… Car ce sont des femmes, la mère et la fille…

Ogier dit vivement :

— Les dames Doucza, peut-être ?

— Précisément !… Vous les connaissez ?

— Mais oui, je les ai connues. Bien que peu recommandables, elles se faufilaient partout. J’ai trouvé la fille installée dans l’intimité de ma tante de Challanges et de ma cousine Paule, qui en étaient complètement férues. Elle s’occupait de bonnes œuvres, feignant même la dévotion, je