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LA PETITE CHANOINESSE

— Douze !… Enfin, tu plaisantes !… Oui, je viendrai demain… si tu tiens à ce mariage ?

— Je le crois, que j’y tiens !… Bonsoir, grand’-mère !… Ah ! s’il vous plaît, apportez-moi donc quelques fleurs des serres de Sarjac… des fleurs blanches, naturellement, puisque c’est pour offrir à ma fiancée.

— Entendu !… Mais tu m’étonnes… Ici, la communication fut coupée. Ogier, peu désireux de continuer la conversation, rentra chez lui, en songeant avec irritation :

« Il semble qu’on n’en ait jamais assez, de cet argent ! Si on n’épouse pas une fortune à peu près égale à la sienne, les gens vous regardent comme un phénomène… Ah ! bien, par exemple, si ma grand’mère me croyait dans ces idées-là, elle s’est trompée du tout au tout ! »



Le lendemain, dimanche, les habitantes du pavillon, en sortant de la messe, s’entretinrent un moment avec M. de Chancenay et le lieutenant Blavet. Élys et Ogier échangèrent quelques mots à mi-voix, avec un chaud regard d’amour. Juste à ce moment, deux infirmières passaient, que,