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LA PETITE CHANOINESSE

pour « la jolie cousine », qu’elles ne voulaient plus quitter.

— Voyez, vous me rendez grand service ! disait Mme Jarmans à la jeune fille, qui offrait de leur donner des leçons. Occupée comme je le suis à la villa, je négligeais fortement leur instruction. Et puis, avec vous, elles trouveront moins long le temps que leur maman passe loin d’elles.

De la lingerie, la jeune femme apportait aussi de l’ouvrage pour Élys, de la laine que tricotait diligemment Mme Antoinette. Celle-ci, avec sa petite-nièce, allait s’asseoir dans le bois de pins, tout près du pavillon, et elles travaillaient en surveillant les petites filles qui jouaient autour d’elles.

Plusieurs fois dans la semaine, Mme Jarmans emmenait en promenade sa jeune cousine et ses enfants. Elles n’allaient pas très loin, d’abord, pour ne pas fatiguer Élys… Et souvent, au retour, elles s’arrêtaient à Ursau, chez une amie de Mme de Baillans qui occupait une grande maison aux toits de vieilles tuiles, non loin de la blanche petite église.

Mme Salbert, vieille dame aimable et encore alerte, s’était prise d’une vive sympathie pour Élys, « une vraie petite merveille ! » disait-elle