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LA PETITE CHANOINESSE

nous allons voir à guérir le plus vite possible.

— Oui, car elle m’inquiète vraiment beaucoup… Mais… mais, Fabienne, la présence de ces officiers… Ils doivent se promener dans le parc, sans doute ?

— Eh oui, les pauvres garçons ! Mais le pavillon a une sortie directe sur la route et sur le petit bois de pins. Tu iras t’installer là avec Élys, pour prendre l’air, et Gabrielle lui fera faire des promenades avec les petites. Comme cela, mes pensionnaires, s’ils en tombent amoureux, comme c’est certain, ne te l’enlèveront toujours pas !… Et puisqu’elle garde un souvenir si profond à M. de Chancenay, il n’y a rien à craindre pour son cœur, à elle.

En dépit de ces affirmations, le voisinage n’enchantait guère Mme de Prexeuil. Mais elle s’y résigna, puisqu’il était impossible d’éviter un tel inconvénient. L’important, comme le disait Mme de Baillans, était de soigner Élys.

Dès le premier moment, la tante et la nièce se trouvèrent comme chez elles, dans l’hospitalière demeure. Gabrielle Jarmans, femme intelligente et sérieuse, plut aussitôt à Élys, qui ne la connaissait pas auparavant. Et les deux petites filles, Thérèse et Lucie, s’enthousiasmèrent vite