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LA PETITE CHANOINESSE

Sari Doucza. Celle-ci lui ayant laissé comprendre qu’il plaisait énormément, et qu’elle ne serait pas d’une difficile conquête, Ogier l’avait revue très volontiers, car il la trouvait amusante, et ne s’embarrassait guère d’avoir à son actif une fantaisie de plus, qu’il secouerait demain comme il avait déjà fait d’un certain nombre d’autres.

Par ailleurs, son opinion au sujet de la mère et de la fille se trouvait résumée dans ce fait que, parmi les relations masculines plus ou moins intimes conviées à cette croisière, Mme Doucza et Sari se trouvaient les seules femmes invitées.

Comme personne n’eût songé à se poser en rival du comte de Chancenay, tous les hommages, s’écartant de la seconde, refluaient vers la belle veuve qui les recevait avec une aimable sérénité, en accordant quelque préférence à M. de Pardeuil, fort empressé autour d’elle.

William Horne, seul, demeurait insensible. Avec son flegme britannique, il faisait de petites études de caractère sur ses compagnons de bord, et suivait d’un œil paisible le flirt de son cousin Ogier avec Sari Doucza.

Ce fut lui qui annonça :

— Voilà Chancenay et Mlle Doucza qui reviennent.

Les regards se dirigèrent vers le port. Le