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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


fort belles. Ses yeux, doux et tendres, glissaient vers Odon un regard enjôleur. Mais M. de Montluzac ne voyait que cette dépêche, qu’il relisait de nouveau.

— Je vais louer une automobile pour gagner Paris immédiatement. Votre chauffeur pourrait-il s’occuper de cela, Borelsky, tandis que je téléphone chez moi ?

Le comte Borelsky, un grand blond à mine flegmatique, inclina affirmativement la tête tout en répondant :

— C’est facile. Il y a un garage à dix minutes d’ici.

Un peu après, Odon, au téléphone, donnait l’ordre de préparer sa berline de voyage pour le soir même. Puis il prit congé de ses amis. Mme de Sauroy lui demanda :

— Je vous reverrai à Serrail ?

— Je ne sais. Peut-être cet événement changera-t-il mes projets.

— Comment cela ? Pour un parent presque inconnu ?

Il dit brièvement :

— J’aurai des affaires à régler là-bas.

Il lui baisa la main d’un air distrait et s’éloigna, sans répondre au regard de passion inquiète dont Pépita l’enveloppait.