Marthe, s’approchant un paquet de lettres à la main, demanda :
— Une mauvaise nouvelle, Odon ?
— Oui, ma chère amie. Mon cousin, le vicomte de Capdeuilles, vient de mourir subitement. La dépêche est de mardi. Il faut que je parte à l’instant, si je veux tenter d’arriver pour les obsèques.
— Je ne vous ai jamais entendu parler de ce parent ?
— Il était retiré à la campagne, en Périgord. J’ai fait sa connaissance dernièrement.
— Il a de la famille ?
— Une petite-fille, orpheline.
— Une enfant ?
— Oui, une pauvre enfant dont je deviens le seul parent.
— Allez-vous être chargé de la tutelle ?
— Non, certes. Je n’ai pas les aptitudes de l’emploi.
Marthe se mit à rire.
— Il ne faut pas un pli venant gêner votre indépendance. D’ailleurs, je ne vous vois pas du tout remplissant cette charge, je dois en convenir. Et vous, madame ?
— Oh ! moi non plus !
Pepita s’approchait. Un sourire découvrait, entre les lèvres savamment carminées, des dents