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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


à Caen, où ils s’arrêtaient vingt-quatre heures. Celle de M. de Montluzac était fort volumineuse. Un télégramme attira d’abord son attention. Il l’ouvrit et lut :

« Grand-père décédé subitement. Vous attends.


« Roselyne. »

Son cœur se serra un peu. Il dit intérieurement : « Pauvre petite ! » Et il se la figura aussitôt à genoux près de ce lit de mort, avec des yeux d’angoisse trop grands pour son petit visage pâli. Comme elle devait souffrir, pauvre mignonne Roselyne, toute seule !… Oui, il allait partir… Mais d’abord, de quand était cette dépêche ?

De mardi ! Et c’était jeudi aujourd’hui ! Roselyne devait attendre la réponse et rien n’était venu. Alors, elle avait cru sans doute qu’il l’avait déjà oubliée, qu’il dédaignait de se déranger…

Dans le hall de l’hôtel, à quelques pas de lui, Mme de Sauroy jetait un coup d’œil rapide sur son courrier. Mais ses yeux noirs et ardents revenaient sans cesse vers le marquis, tout absorbé par cette dépêche.