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III


M. de Montluzac emportait de sa visite à Capdeuilles une impression satisfaisante. La grâce simple et rieuse d’une très jolie petite fille aux yeux d’ondine lui semblait un contraste piquant avec les habituels types féminins de son entourage et il pensait avec plaisir au lendemain, qui lui permettrait de jouir, pendant quelques heures, de cette jeune gaieté innocente.

« Elle passera si vite ! » songeait son scepticisme aux aguets. « Cueillons-la comme une fleur très fraîche qui sera fanée demain. »

À onze heures, il était Capdeuilles. Une vieille femme portant sur ses cheveux gris le mouchoir périgourdin l’introduisit dans la chambre du châtelain. Avec celui-ci, il convint de l’achat de Capdeuilles, pour la somme de cent mille francs, sans vouloir écouter les protestations du vieillard.