Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/236

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


231
L’ONDINE DE CAPDEUILLES


devenue pour lui une énigme. Il voulait lui parler, essayer de connaître sa pensée, et il n’osait, craignant de laisser déborder cet amour dont il sentait en lui le battement fougueux, craignant sur tout, peut-être, le mystère de cette pensée que Roselyne semblait lui refuser de lire dans son regard, comme autrefois.

Le lévrier, bondissant à ce moment vers son maître, vint quêter une caresse que M. de Montluzac lui donna d’une main distraite. Roselyne demanda :

— Est-ce que vous me permettrez d’emmener Attila à Capdeuilles ?

— Mais certainement. Il vous appartient, Rosey. Par exemple, il gênera peut-être un peu, au presbytère ?

— Oh ! je crois bien ! Adèle ne le supporterait pas. Mais je le laisserai au château. Christophe le soignera parfaitement, et je le verrai tous les jours.

— Comment vous arrangerez-vous, avec Mme Berfils ? Y a-t-il de quoi la loger au presbytère ?

Roselyne secoua négativement la tête.

— Non, c’est impossible. Il faudra qu’elle revienne, après m’avoir accompagnée. Mme de