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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


nait sur un sentier conduisant plus directement au village. Roselyne et Mme Berfils prendraient sans doute ce raccourci, pour revenir…

Oui, les voilà qui arrivaient, précédées du lévrier russe de M. de Montluzac, qu’il avait laissé en partant à sa cousine. Roselyne portait un tailleur de drap blanc et un chapeau noir gracieusement retroussé. Elle avait, aujourd’hui, repris quelque peu de son apparence de petite fille. Du moins, c’était l’impression d’Odon, tandis qu’il la regardait avancer avec un secret ravissement.

Au visage pâli de Roselyne, une vive teinte rose était montée, à la vue de son cousin. Aussi lui dit-il, quand il fut près d’elle :

— Vous avez bonne mine, Rosey. Cette petite course vous a fait du bien.

Elle déclara avec simplicité :

— Je suis toujours mieux quand je reviens de l’église.

Mme Berfils ajouta avec un sourire :

— Si je ne lui rappelais l’heure, elle ne s’en irait jamais.

— Voilà qui fera plaisir à votre vieux curé, Rosey ! Il verra que nous ne lui avons pas endommagé l’âme de sa petite paroissienne.

Roselyne demanda vivement :

— Est-ce que j’irai bientôt à Capdeuilles ?