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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— Je vais vous accompagner jusque chez vous.

Elle inclina un peu la tête pour prendre congé de ceux qui étaient là, et sortit au bras de son cousin. Dans les corridors, dans l’escalier, il soutint avec sollicitude sa marche chancelante. Une joie profonde le pénétrait, à la sentir ainsi tout près de lui, de nouveau sous sa protection. Il l’emmenait, sa délicieuse ondine, il l’enlevait à toutes ces admirations étrangères… et il comprenait trop bien maintenant que jamais il ne pourrait la donner à un autre.

Roselyne s’arrêta devant une porte, au premier étage.

— C’est ici. Je vous remercie, Odon.

— Sonnez votre femme de chambre, n’est-ce pas, et demandez ce qui vous est nécessaire ? Puis faites prévenir Mme Berfils.

— C’est inutile. Le repos, seul, me sera bon.

Il lui prit la main, et chercha à rencontrer les yeux qui se dérobaient toujours sous leurs cils tremblants.

— Je suis très mécontent que ma grand’mère vous ait forcée à jouer ce rôle. Mais ceci ne se renouvellera plus, Rosey, je vous le promets.

— Vous avez compris combien cela m’était pénible ?