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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Elle le regarda, stupéfaite.

— Un télégramme ?… Une exhibition ?

Il dit d’un ton de sourde impatience.

— Nous en reparlerons. Ce n’est pas le moment ici. Sachez seulement que je suis très mécontent de vous voir ainsi méconnaître les désirs exprimés par moi, au sujet de ma cousine.

Elle balbutia :

— Mais, mon enfant, tout le monde le fait…

— Roselyne n’est pas tout le monde.

Elle n’osa répliquer. À l’accent du jeune homme, elle le devinait profondément irrité. En silence, il la conduisit à un fauteuil, salua les nombreuses personnes qu’il connaissait dans cette réunion, serra quantité de mains en répondant brièvement aux questions qu’on lui adressait. Puis il regagna le salon qui servait de foyer aux artistes.

Mme de la Roche-Bayenne s’écria :

— Mon cher, nous sommes déjà trop ! Il fait une chaleur, ici ! Et je n’ose ouvrir, car la température, au dehors, est vraiment presque froide ce soir.

M. de Montluzac dit tranquillement :

— Un de plus, cela ne compte pas, Marguerite.

— Oui, parce que cet « un » est vous, beau