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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Car maintenant, il lui fallait s’habiller pour se rendre au tennis de lady Rowning. Après cela, elle accompagnerait Mme de Liffré au thé de la princesse Drosini. Puis, ce soir, elle assisterait à une comédie de salon chez Mme Ellson, la riche Américaine.

Cette vie mondaine à laquelle l’initiait Mme de Liffré ne l’enthousiasmait pas, loin de là. L’admiration, les empressements dont elle était l’objet l’effarouchaient, sans lui causer de plaisir. Au milieu de ces étrangers, femmes sourdement malveillantes, hommes trop aimables, elle avait une impression de douloureux isolement. Quelle différence si Odon était là ! Elle se sentait toujours tellement protégée, près de lui !

Quand elle arriva au tennis de Lady Rowning, presque tous les joueurs habituels s’y trouvaient. Mme de Sauroy s’entretenait avec lord Holwill. À la vue de Roselyne, elle dit à demi-voix, avec un sourire :

— Voilà votre flirt, je vous laisse tout à lui.

L’Anglais dit avec chaleur :

— Délicieuse, n’est-ce pas ?

— Certes ! Et je vous souhaite de tout cœur qu’elle devienne lady Holwill. Oh ! de tout cœur !

En elle-même, elle acheva :