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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— Je ne sais trop que vous dire, Odon… Elle a été aimable pour moi, elle semble une bonne personne… mais…

— Oui, c’est son genre qui vous offusque. Je comprends. Ses réelles qualités se trouvent amoindries, de ce fait.

— Je la préfère encore à l’autre, Mlle de Sauroy. Celle-ci est cependant plus belle, mais elle a des yeux durs, par moments.

Oui, il le connaissait bien, ce regard que Pepita avait pour les autres femmes, du moins pour celles qu’elle jugeait susceptibles de devenir ses rivales.

Roselyne continuait :

— Et puis, quel extraordinaire chapeau ! Je n’oserais jamais me mettre cela sur la tête !

— Je l’espère bien ! Et je ne vous le permettrais pas, d’ailleurs. Allons, venez me faire entendre la Violette de Mozart, que vous chantez à merveille, m’a dit tout à l’heure Mme Berfils.

— Je croyais que vous alliez au théâtre ?

— Oui, mais je ne suis pas pressé. Si j’arrive après le premier acte, peu importe.

Elle demanda, tout en se dirigeant avec lui vers le salon de musique :

— Ce n’est donc pas intéressant, cette pièce que vous allez voir ?