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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


entouraient le château de Serrail, trouva une lettre de Mme  de Carols l’informant qu’elle avait découvert la dame de compagnie de ses rêves. Mme  Berfils, veuve d’un agent de change mort dans la gêne, était une personne fort honorable, distinguée, d’habitudes sérieuses et possédant les sentiments religieux que M. de Montluzac exigeait pour la compagne de Roselyne. S’il désirait la voir et s’entendre aussitôt avec elle, cette dame, qui, précisément, avait des parents à Mézières, offrait de faire le voyage et de se présenter au château de Serrail.

Odon, ayant répondu affirmativement, vit arriver un jour une personne entre deux âges, de mine réservée, très correcte. Elle semblait d’intelligence moyenne, mais cultivée, elle avait l’habitude du monde avec des goûts sérieux. Odon la jugea de nature timide et molle. Mais d’autre part, elle paraissait avoir les qualités fondamentales, et il ne fallait pas espérer trouver la perfection. Le jeune homme convint donc avec elle qu’en décembre, à une date qui serait fixée ultérieurement, elle irait chercher Roselyne à Capdeuilles et la conduirait à Paris, où Mme  de Liffré serait rentrée à cette époque.

En revenant d’accompagner Mme  Berfils jusqu’à la voiture qui l’avait amenée, M. de Montluzac