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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


sérieuse que vous souhaitez ? À Mme de Carols, peut-être ? J’ai appris qu’elle se trouvait en ce moment à Paris. Vous pourriez aller la voir et lui communiquer vos desiderata. »

Odon pensa : « Tiens, c’est vrai, Mme de Carols ! Je vais chez elle, dès aujourd’hui. »

La personne en question était la mère de la comtesse Borelska. Elle s’occupait d’une douzaine, au moins, d’œuvres charitables, dont elle était généralement présidente ou trésorière, et avait toujours à caser quelque protégée, au grand dam de ses connaissances. Odon n’éprouvait qu’une médiocre sympathie pour cette femme un peu sèche, toute pénétrée de son importance, et qui se figurait assez volontiers que sans elle le monde aurait bien de la peine à exister encore. Mais il la tenait pour une personne sérieuse et d’expérience. Donc, l’ayant trouvée, il lui exposa en quelques mots sa requête, après explication préalable.

Mme de Carols avait une physionomie peu mobile, sur laquelle ne se reflétaient guère les impressions. De plus, elle posait volontiers pour l’impassibilité. Cependant, cette fois, elle ne put se tenir de laisser voir quelque stupéfaction.

— Vous, Odon, vous vous occupez de cette petite jeune fille ?

— Pourquoi pas ? C’est mon devoir.