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— Rien n’est pire que ces eaux dormantes, dit sarcastiquement le comte.

Puis il ramena dans les salons Mme  Dourzen, triomphante d’avoir été ainsi distinguée par le châtelain de Kermazenc.


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Une dizaine de jours plus tard, on ramena en sa demeure le baron de Toudry, tué d’une chute de cheval. Des automobilistes qui passaient l’avaient trouvé inanimé sur une route traversant la forêt de Trestiniac.

La jeune baronne, pour qui le défunt avait toujours été un excellent mari, montra un chagrin modéré. Puis, une semaine après les funérailles, elle partit pour Paris, où habitait sa mère, laissant ses deux enfants aux soins de sa belle-mère. Elle avait, disait-elle, divers achats à faire. Quant au bout d’une dizaine de jours Mme  de Toudry douairière se vit sans nouvelles, elle écrivit à la mère de la jeune femme, qui répondit : « Je n’ai pas vu Jeanne. Votre lettre me rend horriblement inquiète. Qu’est-eïle donc devenue ? »

Cela, on ne devait jamais le savoir. Toutes les recherches des polices publique et privée ne purent percer le complet mystère du sort de la belle Jeanne.

Naturellement, ce fut un événement dans le pays, et le sujet de maints commentaires. Les