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en ton esclave préférée, jusqu’à ce que ton caprice se détourne d’elle.

À cet instant, sur la terrasse, parut Willy. Il s’avança vers son maître, qui demanda railleusement :

— Eh bien ! tu as trouvé ?

— Rien encore, seigneur. Mais j’espère bientôt…

— Inutile. Wou m’a apporté les renseignements nécessaires.

Pendant quelques secondes, les yeux de Willy parurent presque noirs et ses lèvres tremblèrent.

— Tu n’es qu’un maladroit, poursuivit la voix toujours froidement railleuse. Cette jeune fille habite près d’ici et rien n’était plus facile que de la retrouver.

Willy, le front courbé, dit sourdement :

— Je vous supplie de me pardonner, seigneur…

Dougual eut un méprisant mouvement d’épaules, sans répondre. Sur un geste de lui, Willy s’éloigna, disparut.

— Tu vas retourner prochainement à Pavala ? demanda Ivor de Penanscoët, tout en posant son cigare pour prendre sa tasse de thé.

— Oui, ces jours-ci. Je comptais m’arrêter quelque temps à Paris ; mais je viens de changer d’avis.

— À cause de la belle Gwen, dit Appadjy avec un demi-sourire.