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II


Les dames Dourzen, pendant l’hiver, avaient coutume de faire quelques séjours, plus ou moins longs, à Brest ou à Rennes, pour y jouir des distractions diverses qu’offraient ces villes où elles avaient d’assez nombreuses relations. Pendant la belle saison, elles allaient souvent à Quimper, dans les petites villes peu éloignées de Lesmélenc et chez les châtelains du voisinage. Leur existence devenait fort mondaine depuis que Rose était jeune fille. Sa mère, qui la proclamait une beauté accomplie, entendait la faire voir et admirer.

Ces absences étaient un grand soulagement pour Gwen. Bien que Mme  Dourzen, en partant, l’accablât de besogne, elle jouissait néanmoins d’une liberté, d’une tranquillité inconnues autrement.

Depuis deux ans, Blanche avait comme cui-