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III


Les Dourzen, depuis deux mois que Gwen avait disparu, ne comptaient plus guère qu’on la retrouvât. M. Dourzen en prenait aisément son parti, avec l’insouciance égoïste qui lui était habituelle. Mais Blanche et ses filles regrettaient leur habile femme de chambre. Aussi ne se privaient-elles pas d’accabler l’absente d’accusations vengeresses.

— Telle mère, telle fille, je l’avais bien dit ! déclarait Mme Dourzen. Cette créature sournoise m’avait toujours inspiré de la défiance. Et voilà comment nous sommes récompensés de tout ce que nous avons fait pour elle !

Quant à la vérité sur cette disparition, personne ne la soupçonnait, sauf Mlle Herminie et Macha.

Elles en parlaient toutefois rarement. La