contre un Bouddha de bronze. Son visage conservait l’impassibilité habituelle. En inclinant la tête pour saluer son fils, elle dit avec calme :
— J’ai dû te donner rendez-vous ici, Dougual, car il faut que cette entrevue demeure secrète.
— Et pourquoi donc, ma mère ? Qu’avez-vous de si important à me révéler ?
— Dougual, il faut que Gwen quitte Pavala le plus tôt possible.
Le jeune rajah eut un vif mouvement de surprise.
— Gwen ?… quitter Pavala ?… À quel propos ?…
Il redressait la tête, d’un mouvement hautain, en attachant sur Nouhourmal un regard où montait l’irritation.
— Il le faut… Sa vie est menacée…
— Que voulez-vous dire ?
— Ce malaise qu’elle vient d’avoir…
— Eh bien ?
— Elle avait bu un verre d’orangeade le soir ?
— Oui, comme chaque jour. Ou du moins, elle n’en a bu qu’une petite partie, car elle n’avait pas soif…
— Heureusement, car, sans cela, elle n’existerait plus… Un arrêt du cœur et tout était