Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/47

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
45
GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

contre un Bouddha de bronze. Son visage conservait l’impassibilité habituelle. En inclinant la tête pour saluer son fils, elle dit avec calme :

— J’ai dû te donner rendez-vous ici, Dougual, car il faut que cette entrevue demeure secrète.

— Et pourquoi donc, ma mère ? Qu’avez-vous de si important à me révéler ?

— Dougual, il faut que Gwen quitte Pavala le plus tôt possible.

Le jeune rajah eut un vif mouvement de surprise.

— Gwen ?… quitter Pavala ?… À quel propos ?…

Il redressait la tête, d’un mouvement hautain, en attachant sur Nouhourmal un regard où montait l’irritation.

— Il le faut… Sa vie est menacée…

— Que voulez-vous dire ?

— Ce malaise qu’elle vient d’avoir…

— Eh bien ?

— Elle avait bu un verre d’orangeade le soir ?

— Oui, comme chaque jour. Ou du moins, elle n’en a bu qu’une petite partie, car elle n’avait pas soif…

— Heureusement, car, sans cela, elle n’existerait plus… Un arrêt du cœur et tout était