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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Celui-ci, aidé d’Ajamil, y coucha la morte que Sanda avait revêtue d’un de ses costumes hindous et parée d’étincelants joyaux. La tombe était creusée près du petit temple hindou, non loin du parc. Ajamil, Wou et deux autres serviteurs y portèrent le cercueil, sur lequel la fidèle Sanda, ravagée par la douleur, jeta des brassées de fleurs. Gwen, au bras de son mari, pleurait silencieusement, car elle avait aimé cette femme mystérieuse qui, toujours, avait été bonne pour elle.

Avec son mari, elle revint vers le château. Maintenant, il n’y avait pas besoin de se cacher. Dougual dit avec émotion :

— Nous devons beaucoup à ma tante. Je lui dois ta vie, quand elle m’avertit du danger que tu courais à Pavala… et la mienne, car, si elle ne m’avait écarté pour se mettre à ma place, c’était moi qu’Ivor atteignait.

— Que Dieu la reçoive en l’éternelle paix ! dit Gwen en levant au ciel son regard fervent.


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Trois semaines plus tard, M. Dourzen, en qualité de maire de Lesmélenc, procéda aux formalités du mariage civil. Il fut passablement étonné en voyant, près de Gwen, sa cousine Herminie.

— Mais oui, c’est moi, mon cher, dit-elle en lui souriant narquoisement. Gwen m’a de-