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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Dougual. Il l’avait abordée, avait parlé avec elle et, devant son refus de se faire connaître, lui avait arraché son masque. Gwen, jeune fille au cœur pur, s’était alors échappée, indignée de cette audace. Mais elle avait fait la plus vive impression sur le jeune rajah. Il chargea son demi-frère Willy et son fidèle serviteur chinois Wou de la retrouver. Wou, dès le lendemain, savait qui elle était et, deux jours après, alors qu’elle était allée en pèlerinage à la maison de Ti-Carrec, elle était enlevée, déposée dans un avion et n’avait repris ses sens que dans le harem du palais de Palava.

Elle s’était révoltée contre cet enlèvement et son attitude énergique avait maintenu en respect l’intraitable Dougual. Très épris, le rajah s’était incliné devant la volonté de cette jeune fille et lui avait finalement exprimé ses regrets sincères d’avoir ainsi agi à son égard. Il l’avait assurée qu’elle était la seule femme qu’il eût jamais aimée. Elle avait, semblait-il, transformé d’un seul coup ce monstre d’orgueil et d’égoïsme. Gwen, séduite aussi par ce prince charmant, ne le repoussa plus lorsqu’il lui eut promis qu’elle serait sa seule épouse et qu’un prêtre catholique bénirait leur union.

Et c’est ainsi que la Cendrillon de Coatbez était devenue la femme du jeune rajah de Palava au grand dam du comte de Penanscoët.