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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

personne, puisque c’est son fils qui a fait enlever Gwen.

— Avec le consentement de celle-ci ?

— Il dit que oui.

— Il dit… Il dit… Il n’en sait peut-être pas plus que vous. On n’attaque pas ainsi la réputation des gens sans preuves, Blanche. Dougual de Penanscoët peut avoir fait enlever Gwen malgré elle.

Blanche ricana.

— Oui, oui… Et puis aussi, il l’a peut-être épousée devant un prêtre, comme elle le prétend ?

— Ah ? elle prétend cela ? Eh bien ! il est possible qu’elle dise la vérité, après tout !

— Vous me faites rire ! Un homme comme Dougual épousant cette petite !

— En tout cas, ce serait une bonne version à répandre, pour que notre nom ne souffre pas de dommages de cette histoire. Réfléchissez-y, Blanche.

Et Mlle Herminie rentra chez elle, satisfaite d’avoir jeté cette semence qu’elle espérait voir germer.

De fait, Blanche, en dépit de sa courte intelligence, se rendait compte que la vieille demoiselle avait raison. Et quand, ce même jour, son futur gendre lui demanda ce qu’il y avait de vrai dans ce qu’on racontait, elle répondit :