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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Ah ! bien, par exemple ! murmura Mme Dourzen.

Mais, voyant le regard furieux du domestique, elle se tut et glissa le billet dans la poche de sa robe d’intérieur.

— Dites à ce monsieur que je viens dans cinq minutes, ordonna-t-elle.

Et elle alla s’habiller un peu moins sommairement. Puis elle descendit et entra dans le salon qu’arpentait Ivor.

— Qu’y a-t-il ?… Elle s’est enfuie, dites-vous ? s’écria-t-elle, la porte à peine refermée.

Ivor s’était arrêté, lui faisant face.

— Oui… Et Willy a été tué.

— Comment ?… Comment ? Tué par elle ?

— Non, par un des serviteurs de Dougual. Mevada, qui a eu l’occasion de le voir naguère, l’a reconnu.

— Comment a-t-on découvert ?…

— Je ne sais encore… Il y avait aussi une femme, inconnue de Mevada, et qui était déjà venue quelques jours auparavant s’informer qui habitait cette maison. Une personne âgée, un peu contrefaite. Je me demande qui ce peut être…

Mme Dourzen était si éloignée de supposer des rapports quelconques entre Mlle Herminie et Gwen que cette description n’attira pas son attention de ce côté.