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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Je suis de votre avis, ma cousine. Quand Ivor saura ce qui s’est passé, il aura aussitôt l’idée que je suis à Kermazenc et que c’est là que s’est réfugiée Gwen.

— Oui… Et alors, étant de connivence avec les Dourzen, il les fera marcher à son gré. On constatera que la pupille fugitive, autrefois enlevée par Dougual de Penanscoët, est retournée chez celui-ci. On l’obligera, légalement, à réintégrer le domicile du tuteur, et on inculpera de rapt de mineure ledit Dougual.

— Oh ! ce serait trop fort ! s’écria Gwen, toute soulevée d’indignation.

— Ne t’agite pas, ma chérie ! dit Dougual en lui prenant la main. Nous allons chercher et trouver un moyen d’empêcher cela.

— Il n’y en a qu’un, déclara Mlle Herminie. C’est qu’elle vienne dès ce soir chez moi, où elle se tiendra cachée le temps nécessaire pour que les Dourzen et Ivor la croient partie du pays.

— C’est parfait ! dit Dougual. Je vous la confierai bien volontiers, ma cousine… N’est-ce pas, Gwen ?

— Mais toi ?… Mais Armaël ?

— Nous prendrons toutes les précautions nécessaires. Étant prévenus de la présence de l’ennemi, ce sera plus facile.

— Oh ! être encore séparée de vous !… À peine vous ai-je retrouvés !