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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

les interstices des volets pleins. Wou s’avança à pas veloutés vers la petite porte basse dont il connaissait bien l’existence, puisqu’il était un des deux hommes qui avaient naguère, d’après les ordres de Dougual, enlevé Gwen Dourzen au moment où elle sortait de Ti-Carrec. Il posa lentement sa main sur le bouton. Mais celui-ci ne tourna pas. La porte était fermée à l’intérieur.

Wou réfléchit un instant. Puis il se recula, chercha un moment à terre et ramassa une pierre. Alors, prenant du champ, il la lança contre le volet. Une seconde fois, il refit le même geste. Puis il attendit…

Gwen, dans sa chambre, achevait de natter ses cheveux pour la nuit. Au premier choc contre le bois, elle tressaillit, prêta l’oreille. Au second, elle s’élança vers la fenêtre, l’ouvrit, écarta le volet…

La nuit était trop sombre pour qu’elle aperçût Wou. Mais lui la voyait, éclairée par la lampe posée sur une table, au milieu de la chambre. Se rapprochant d’un bond, il dit à mi-voix :

— Madame la comtesse, c’est moi, Wou !

Elle eut un grand battement de cœur et elle étouffa un cri de joie. Wou ! Elle allait savoir, enfin !

Et comme elle allait parler, s’informer de