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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

c’est Blanche qui a dû lui louer la maison. Il y a là, comme domestiques, un boy chinois et une femme très brune, de type asiatique.

— Mais que peut-il faire dans cette maison ? Pourquoi ?…

Et, s’interrompant brusquement, Dougual demeura un moment sans parole, les traits tendus, les yeux étincelants. Puis il dit lentement, regardant tour à tour Mme de Penanscoët et Mlle Herminie :

— Ne pensez-vous pas qu’ils pourraient tenir Gwen cachée là ?

— Je le pense, en effet, dit Mlle Herminie.

Et Nouhourmal inclina la tête pour indiquer qu’elle aussi partageait cette croyance.

— Oh ! ce serait trop fort, si elle était là, tout près de moi !

Dougual fit quelques pas, nerveusement, dans la grande salle qu’éclairaient discrètement des candélabres de bronze. Mme de Penanscoët songeait, les yeux mi-clos. Mlle Herminie fit observer :

— Les Hervé Dourzen seraient donc de connivence avec eux pour la tenir prisonnière.

Dougual s’arrêta en face d’elle.

— Sans doute. Ils la traitent en coupable, ma pauvre Gwen, alors que c’est moi seul… Oh ! je ne le regrette pas ! Si c’était à refaire, je recommencerais, pour l’enlever à ces Dour-