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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— Heu… c’est-à-dire… la petite s’est mal conduite envers nous…

— Sais-tu si elle est coupable ? On peut l’avoir enlevée bien malgré elle.

— Il paraît que non…

Hervé s’arrêta court en s’apercevant qu’il allait en dire trop long.

Mais Mlle Herminie dressait de plus belle l’oreille. Prenant un ton négligent, elle demanda :

— Auriez-vous appris quelque chose sur cette mystérieuse disparition ?

— Mais non ! Mais pas du tout ! dit Hervé avec précipitation. Nous ne savons rien… absolument rien.

— Ah ! c’est regrettable, car il aurait été bon qu’on sût à quoi s’en tenir sur cette affaire et qu’on connût le sort de cette jeune fille.

— Certainement… mais on ne sait rien, rien du tout.

Laurette, à ce moment, appela son père, et Hervé prit congé de la trop curieuse demoiselle avec un empressement qui n’échappa point à celle-ci.

« Toi, mon cher, pensa-t-elle, tu as été chapitré par ta femme pour raconter des bourdes. Ça se voit à l’œil nu… Évidemment, ils ont appris quelque chose sur l’enlèvement de Gwen, mais quoi, au juste ? Quant à Ti-Carrec, c’est une histoire à dormir debout qu’il me