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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

à Ouchy. Mais elle ignorait l’évasion d’Ivor, Dougual l’ayant cachée à Gwen.

Souvent, elle parlait avec Macha de sa jeune parente et se félicitait d’être, en quelque sorte, l’auteur de son bonheur.

— … Car si je n’avais insisté, elle ne se serait pas décidée à tenter la belle aventure… et aujourd’hui, elle se trouverait encore sous la domination de cette stupide Blanche, au lieu d’être l’épouse très heureuse d’un prince des Mille et une Nuits.

Puis, la malice ne l’abandonnant jamais, elle ajoutait en riant :

— Je voudrais voir la tête de Blanche, si elle savait cela !

Un matin, — il y avait trois semaines que Gwen était à Ti-Carrec — Macha, en revenant de faire quelques achats au village, dit à sa maîtresse :

— Il paraît que la vieille maison de la lande est louée, mademoiselle.

— La maison de Gwen ? Les Dourzen auraient donc fini par trouver un locataire ?… Gwen ne sera pas contente d’apprendre cela ! Louée à qui, le savez-vous ?

— L’épicière, qui m’a raconté cela, ignore ce que sont ces gens-là. Les provisions sont faites par un jeune Chinois, dont on ne peut tirer un mot en dehors de ce qui a trait à ses commissions. Des gens, en passant par la