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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

la traitant de perverse et en voulant qu’elle fût éloignée de son fils !

— Son fils !… Dougual n’est pas le fils de ce monstre, grâce au Ciel !

Gwen jetait cette protestation avec véhémence.

— … Son père était Riec de Penanscoët, que fit mourir Ivor.

— Quoi ? Que dit-elle là ?

Willy eut un rire bref.

— Oh ! elle ne craint pas d’employer la calomnie ! Toutes les armes lui sont bonnes. Et elle vous assurera aussi, sur la foi du serment si vous y tenez, qu’elle est la femme légitime de Dougual.

— Oui, je le suis ! dit fièrement Gwen. Nous avons été mariés à Pavala, par un prêtre qu’a fait venir Dougual.

— Naturellement ! Vous n’êtes pas la première qui ait raconté un mensonge de ce genre. Mais Mme Dourzen est une femme trop intelligente pour vous croire.

Blanche se rengorgea.

— Non, certes, je ne la crois pas ! Je ne puis rien croire d’elle, après la scandaleuse façon dont elle nous a faussé compagnie.

— Alors, que venez-vous faire ici ?

La voix âpre, le regard méprisant, Gwen se redressait, toisant la femme.