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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

paraît qu’elle vous a en grande affection… presque autant que moi.

À cet odieux persiflage, Gwen ne put riposter que par un regard de lourd mépris. Elle était à bout de forces. D’ailleurs, que servait de discuter avec cet être pétri de haine, digne fils du misérable Ivor ? Elle était aux mains de ces deux êtres et il fallait qu’elle cherchât, seule, les moyens de leur échapper. Mais elle ne le pourrait tant qu’elle ne saurait pas si leurs assertions au sujet de Dougual et de l’enfant étaient vraies. Ivor n’avait-il pas inventé cet enlèvement du petit Armaël et ce meurtre de son neveu pour s’en faire un moyen de pression sur elle ? On pouvait le supposer. Et cette idée avait rendu un peu d’espoir à la malheureuse jeune femme. Elle lui faisait redresser la tête devant Willy ricanant, avant de quitter silencieusement la salle pour remonter à cette chambre où lui était si présent le souvenir de sa mère — de sa mère qui était aussi, hélas ! celle de Willy.