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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

d’avoir des nouvelles. S’il survit, nous aurons probablement quelques ennuis.

— Comment ferez-vous pour enlever son fils ? On va le surveiller de très près, maintenant.

— Évidemment, ce sera difficile. Mais j’aime la difficulté. J’y arriverai. Aussi puis-je sans crainte annoncer dès maintenant à Gwen que son enfant est en mon pouvoir.

Un éclair de joie sauvage passa dans les yeux bleus de Willy.

— Ah ! Gwen !… Nous la tenons enfin ! Je vais lui faire payer l’effondrement de tous nos projets, de tous nos rêves…

— Je me fie à toi pour cela, Willy. Sans doute auras-tu quelque peine, car la jeune personne a de l’énergie, de la volonté. Mais par son fils, nous la tiendrons. Tu auras, à l’occasion, une auxiliaire zélée dans la personne de Mme Dourzen, qui la hait comme une femme peut haïr une autre, quand celle-ci est jeune, belle, et à qui en outre elle en veut mortellement d’avoir échappé à son joug et d’avoir charmé Dougual. Si tu as besoin de l’autorité du tuteur pour venir à bout de la jeune personne, tu l’obtiendras par elle.

— Cela peut être utile… si, par exemple, en dépit de vos avertissements, elle réussissait à s’échapper ou si Dougual survivait à sa blessure et arrivait à la retrouver, M. Dour-