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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

position et il lui sera permis seulement de se promener sur la lande, en compagnie de Mevada. Un boy chinois sera chargé de faire les commissions. Tous les frais seront naturellement payés par moi. Il ne reste plus maintenant qu’à savoir si j’ai l’autorisation de son tuteur ?

La question s’adressait à Hervé, mais M. de Penanscoët regardait Blanche, Ce fut celle-ci qui répondit avec ardeur :

— Mais je crois bien, qu’il autorise ! C’est un sort encore trop doux pour une misérable fille comme elle !

Hervé, ahuri et visiblement fort perplexe, balbutia :

— Mais je… Il me semble que… Je ne sais si j’ai le droit…

— Comment, si tu as le droit ?… Cette fille, ta pupille, s’est enfuie de chez toi pour suivre un jeune homme, et tu demandes si tu as le droit de la tenir enfermée jusqu’à sa majorité ? C’est un peu fort !

— Oui, vraiment, c’est là un scrupule mal placé, mon cher Dourzen, ajouta Ivor de Penanscoët. La jeune personne n’en vaut pas la peine, je vous l’affirme.

— Certes, certes ! appuya Mme Dourzen. Mais que dirons-nous, pour expliquer son retour à Ti-Carrec, avec cette femme étrangère ?

— Mais vous n’expliquerez rien du tout ! La