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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

une fois en France, m’adresser à la police et remettre la jeune personne entre ses mains, puisqu’elle est une mineure échappée à l’autorité de son tuteur, car il ne fait pas de doute qu’elle a cédé de plein gré à la volonté de Dougual. Mais je ne pouvais admettre d’agir ainsi pour une femme portant le nom de Dourzen, si indigne qu’elle fût. En outre, je considérais qu’il me fallait prendre votre avis, puisque vous êtes son tuteur. C’est pourquoi j’ai voulu venir vous entretenir à son sujet, avant de mettre à exécution ce que j’ai décidé afin qu’elle soit tenue en surveillance, ainsi qu’il convient, du moins jusqu’à sa majorité. Car, si nous n’y mettions ordre, elle continuerait de déshonorer la famille, après avoir si bien commencé.

Blanche appuya charitablement sur ce pronostic :

— Ce n’est que trop certain ! Ah ! les bras m’en tombent de ce que vous me racontez là ! Quelle histoire !… Quelle histoire !… Et alors, qu’avez-vous fait d’elle ?

— Que vais-je en faire, plutôt ? Voici. Sa maison de la lande n’est toujours pas habitée ?

— Non. Jamais nous n’avons trouvé à la louer.

— Bien. Demain, je l’amènerai là et je l’y laisserai, prisonnière en quelque sorte.

— Prisonnière ? dit Hervé avec effarement.