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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

quer pour l’Europe, et qu’elle comptait passer quelques mois près de ses neveux.

Gwen, quand son mari lui fit part de cette nouvelle, témoigna d’un vif contentement. Elle avait gardé le meilleur souvenir de la belle Nouhourmal, un peu étrange, un peu énigmatique, mais qui avait préservé secrètement la jeune femme, menacée par Ivor de Penanscoët.

— Elle fera la connaissance de notre petit Armaël. Dit-elle si elle viendra par mer ou par l’air ?

— Elle ne semble pas encore très fixée. Mais elle doit câbler la date de son départ et sans doute nous indiquera-t-elle en même temps si elle choisit le yacht ou l’avion.

Dougual et Gwen s’entretenaient ainsi sur une terrasse qui donnait sur le lac. Cette soirée de septembre était chaude, presque sans brise. Deux lampes électriques étaient allumées, éclairant les deux époux assis l’un près de l’autre sur un petit canapé de rotin garni de coussins. Au-delà, où n’atteignait pas le reflet des lumières, c’étaient les ténèbres profondes d’une nuit orageuse, sans lune.

— Tu n’as pas sommeil, Gwen ? Tu ne veux pas rentrer encore ? demanda Dougual en appuyant son visage contre celui de la jeune femme incliné sur son épaule.

— Non, mon ami, je suis très bien ici. Je…