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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Mais, un soir, son courrier lui apporta une lettre de Mobassa, le dignitaire malais qui exerçait les fonctions de Premier ministre et lui était entièrement dévoué. Elle contenait deux nouvelles dont l’une le fit sursauter et pâlir, quel que fût son empire sur lui-même.

Mobassa l’informait qu’Appadjy avait été trouvé mort dans sa prison. Il avait dû absorber un poison qu’il portait sur lui. Puis, trois jours plus tard, on avait trouvé vide le cachot du comte de Penanscoët. Un de ses geôliers avait disparu avec lui. On avait reconnu au-dehors des traces de leurs pas et de ceux d’un troisième individu. Ils avaient dû quitter Pavala par les airs, car un avion manquait et les deux gardiens du parc d’aviation avaient été trouvés égorgés.

C’était là une terrible nouvelle, car Ivor de Penanscoët, libre, ne pouvait avoir qu’un désir : se venger de son neveu, à quelque prix que ce fût.

Dougual n’en dit mot à sa femme, afin de lui épargner, du moins, l’inquiétude de tous les instants qui serait maintenant la sienne, à lui, connaissant toute l’étendue du péril. Mais il résolut de regagner aussitôt Pavala, où il jugeait pouvoir mieux se défendre contre le misérable assassin de son père et de Varvara Dourzen.

Il donna comme prétexte à Gwen des affai-