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se décida à continuer son chemin sans plus se préoccuper de nous.

Au geste des tireurs, elle se mit à bondir, puis, se perdit dans les buissons, mais dans ce rapide mouvement, S. A. Le Maharajah de Karputhala la tira et plusieurs autres coups suivirent. Alors chacun ignora quel en était le résultat, car la bête avait disparu à nos yeux, sans aucun rugissement ou plainte, pour faire penser à nos chasseurs qu’elle n’avait pas été touchée.

Les rabatteurs qui suivaient sa trace du haut des murailles, en la voyant disparaître firent un certain signal convenu, pour que le bateau continue dans la même direction, afin de pouvoir suivre la panthère, craignant qu’elle ne fut déjà remontée.

Nous attendîmes quelques minutes de grande anxiété, toujours prêts à tirer en la voyant surgir, car c’était la dernière chance qu’avaient nos chasseurs pour avoir sa peau.

Soudainement, des cris de tous cotés nous effrayèrent en pensant que peut-être un des hommes avait été attaqué par la panthère,