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Dans l’histoire que nous ont donnée nos vétérinaires d’Afrique des maladies des chevaux de ce pays, il n’est pas question de l’amaurose comme d’une maladie commune à observer, ce qui devrait être si l’insolation ou la réflexion de la lumière avait une influence marquée sur son développement.

« Mais il n’en est pas de même de l’ophthalmite ou inflammation générale du globe de l’œil ; assez souvent cette maladie, quel que soit le type qu’elle affecte, continu ou intermittent, a pour conséquence fatale l’amaurose. M. Leblanc (loc. cit.), rapporte le fait d’une jument qui lui servait de monture et qui était affectée d’une amaurose simple à la suite d’une attaque de fluxion périodique. De pareils faits ne sont pas rares. Héring et Percivall en citent. »

La pléthore, comme l’a constaté Marimpoey, peut la déterminer, surtout quand elle se produit trop rapidement. Beaucoup de sujets deviennent amaurotiques après avoir présenté les symptômes d’une congestion cérébrale passagère ou persistante ; par conséquent, la paralysie de la rétine et du nerf optique est consécutive à l’autre affection ; néanmoins, dans ce dernier cas, elle est encore sthénique.

Causes indirectes. Les états et les circonstances, admis comme causes indirectes de cette maladie, sont très variés et souvent leur mode d’action est inexplicable. On doit ranger dans cette catégorie les causes prédisposantes ; ainsi, dans l’espèce humaine, on a observé que les femmes étaient plus souvent frappées d’amaurose que les hommes, des faits très importants ont été recueillis à ce sujet. Il a été reconnu que la cessation des menstrues et la gestation avaient une influence très grande sur la production de cette maladie.