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violente. Parmi les faits d’observation qui prouvent l’authenticité de ces dernières influences, il est bon de prendre en considération l’exemple suivant, rapporté par Marrimpoey, où la maladie se serait développée subitement à la suite d’un fort coup de bâton qui fut asséné sur la tête d’un cheval par son conducteur, qui voulait le châtier d’une chute qu’il venait de faire. Lorsque les animaux tombent, il peut en résulter les mêmes désagréments.

Viennent ensuite les blessures de l’œil par les instruments piquants ou les projectiles, tels que : les grains de plomb ou les balles, comme cela se rencontre souvent sur les chiens de chasse et les chevaux de l’armée. Les opérations nécessitant la ponction de quelques parties de l’œil, ainsi que cela a lieu dans la cataracte, agissent dans le même sens. Ici se présente encore la question difficile de savoir si la blessure produit une lésion instantanée irrémédiable ou si celle-ci n’arrive que consécutivement à l’inflammation rétinienne. Cependant, si l’on considère qu’à la suite des opérations, les malades commencent par distinguer un peu et qu’ils perdent plus tard, par l’amaurose qui en est la conséquence, la vision qu’ils avaient en partie recouvrée, on en conclura que, du moins dans ces cas, l’affection est produite plutôt par l’inflammation traumatique que par la blessure elle-même.

Des tumeurs osseuses, comprimant le nerf optique ou la partie cérébrale affectée à la vision, pourraient également la produire. Le passage subit d’un lieu obscur dans un lieu éclairé par une lumière très intense ; l’influence sur l’œil de la lumière si éclatante des éclairs ; l’action des rayons lumineux reflétés par le sable ou la neige ; une grande fatigue des organes visuels, ce qui a lieu pour les chiens employés à l’exercice de la chasse ; l’exposition pendant un certain