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Tu ne veux souffrir qu’on te touche ; Mais si je t’avais sous ma main Asseure-toi que dans ta bouche, Bientost je t’aurois mis le frein.

Puis te voltant à toute bride. Soudain je t’aurois fait au cours, Et te piquant serois ton guide Dans la carrière des amours.

Mais par l’herbe tu ne fais ores Que suivre des prez la fraîcheur, Pour ce que tu n’as point encores Trouvé quelque bon chevaucheur.

(Ronsard, Odes, t. II, 288, Bibl. elz.)

D’UNE JEUNE FUIARDE

Petite pouliche farouche, Mais pourquoy de tes yeux pervers M’aguignant ainsi de travers, Ne souffres-tu que je te touche?

Comme une genisse qui mouche Tu sauteles par les prés vers : Tu te pers ensemble et me pers Ne voulant point que je t’aprouche.