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lorsqu’il y est peu habitué ou bien indocile. Cette inflammation se produit d’autant plus facilement que la sangle est peu souple et plus rétrécie. » Or, nous avons vu qu’elle est le plus souvent rétrécie, lorsqu’il y a quelque temps qu’elle sert. Cette cause n’a pas dû être signalée par d’autres auteurs, car la maladie qu’elle détermine, quelquefois, n’a été décrite que par M. Lafosse[1].

Nous avons eu l’occasion de voir deux cas d’inflammation adhésive du fourreau pendant nos vacances dernières. Nous n’avons pu leur attribuer, comme véritable cause, que le trop long séjour de ces animaux dans le travail, leur laisser-aller sur les sangles et les frottements que le fourreau a pu exercer sur celle de derrière. C’était sur deux animaux appartenant à deux propriétaires différents et même de communes assez éloignées.

Le premier de ces deux animaux qui nous fut présenté, (vingt jours environ avant le second), s’offrit à notre vue avec un engorgement considérable de tout le fourreau, s’étendant depuis l’ombilic jusqu’aux testicules. Le propriétaire, effrayé de cet engorgement, et surtout des coliques qui survinrent par suite de la difficulté qu’éprouvait l’animal pour uriner, le crut atteint d’une affection calculeuse. Nous avouerons que nous-même, de prime-abord, nous fûmes indécis sur la nature de la maladie et nous serions heureux que notre ignorance pût, dans un cas semblable, guider la diagnose du jeune praticien. C’était la première fois que nous l’observions, nous n’avions pas encore lu, sur le journal cité, la description complète qu’en a donné M. Lafosse.

L’exploration rectale nous avait montré la plénitude et la non rupture de la vessie ; par aucune manipulation nous

  1. Journal des Vétérinaires du Midi, année 1849, p. 9.